Pour les articles homonymes, voir Rivière Chaudière (homonymie).
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La Rivière Chaudière est une Rivière québécoise (Canada).
Géographie
Longue de 185
kilomètres, elle prend sa source dans le Lac Mégantic, dans la région homonyme du sud-ouest québécois (Chaudière-Appalaches) et s'écoule vers le nord pour rejoindre le
Fleuve Saint-Laurent à
Lévis, sur la rive sud de
Québec. La rivière draine un bassin versant de 6682 kilomètres carrés, d'abord dans la région des montagnes
Appalaches, puis dans les basses-terres du Saint-Laurent, comptant 236 lacs couvrant 62 kilomètres carrés et environ 180 000 habitants. Son débit moyen annuel à la station de Saint-Lambert-de-Lauzon est de 114 m³/s, variant de 11 m³/s à l'étiage à 470 m³/s lors des crues printanières, avec des pointes historiques à 1760 m³/s.
On compte parmi ses principaux affluents la Rivière du loup (à ne pas confondre avec la Rivière du Loup homonyme dans la région du Bas-Saint-Laurent), la rivière Famine, la rivière Beaurivage et le Bras Saint-Victor. On retrouve dans le bassin versant près de 50% de la richesse faunique du Québec, soit la présence de 330 espèces vertébrées sur les 653 espèces recensées dans la province.
Histoire
Les amérindiens
Abénaquis demeuraient près de ses chutes et la nommaient
Kikonteku, soit « Rivière des champs ». Sur les cartes de
Samuel de Champlain, on lui avait donné le nom de « Rivière des Etchemins », nom qui désigne maintenant une autre rivière québécoise dont le bassin versant est contigu à celui de la Chaudière. Elle ne sera appelée couramment « Rivière du sault de la Chaudière » (du nom données aux chutes près de son embouchure) puis simplement « Rivière Chaudière » que vers la fin du XVIII
e siècle. Lieu stratégique de colonisation française au XVIII
e siècle puisqu'elle constituait un lien naturel entre les colonies françaises de
Nouvelle-France et les colonies britanniques plus au sud, elle a entre autres servi à
Benedict Arnold lors de sa tentative d'invasion de
Québec en
1775 depuis les colonies américaines. Au XIX
e siècle, les coupes de bois ont permis de faire profiter l'industrie du bois dans le secteur de
Chaudière-Bassin près de Saint-Romuald. C'est par la rivière Chaudière que l'on faisait le transport du bois en direction des moulins qui longeaient la rivière. Ce fut le cas notamment à Sainte-Hèlène-de-Breakeyville avec la présence des moulins de la famille Breakey.
La rivière aujourd'hui
La vallée de la rivière Chaudière traverse en bonne partie la région québécoise de la
Beauce. Elle en a modelé les industries et le mode de vie, particulièrement au printemps où ses débordements lors de la fonte des neiges dans les zones habitées sont fréquents, malgré son cours régulé par 160 barrages et digues de retenue. La rivière traverse plusieurs villes et villages de la région dont Sainte-Marie (Québec), Saint-Georges (Québec),
Beauceville et Saint-Joseph-de-Beauce.
La rivière est un site privilégié d'activités de plein-air, particulièrement près du Lac Mégantic et au Parc des Chutes-de-la-Chaudière. Situé près de l'embouchure de la rivière à Lévis, ce parc offre des sentiers de Randonnée pédestre et cyclable ainsi qu'une passerelle suspendue au-dessus de la rivière qui offre un point de vue sur la Chute haute de 35 mètres. La chute, harnachée dès le début du XXe siècle pour son potentiel hydro-électrique, compte maintenant un barrage reconstruit en 1999 sur les vestiges des anciennes installations, qui alimente une petite centrale de 24 MW.
Liens externes